[ad_1]
Le Premier ministre marocain a demandé à Amnesty International de fournir des preuves à l’appui de ses allégations selon lesquelles Rabat aurait utilisé des logiciels espions pour mettre le téléphone d’un journaliste sur écoute.
Amnesty a déclaré en juin que les autorités marocaines avaient utilisé un logiciel développé par la société de sécurité israélienne NSO pour insérer des logiciels espions sur le téléphone portable d’Omar Radi, un journaliste condamné en mars pour une publication sur les réseaux sociaux.
Le logiciel Pegasus peut allumer l’appareil photo et le microphone du téléphone ainsi que l’accès aux données.
Si le chien de garde international ne parvient pas à fournir des preuves, le royaume « prendra les mesures nécessaires pour défendre sa sécurité nationale » et « éclaircira l’opinion publique » sur les allégations, a déclaré le Premier ministre Saad-Eddine El Othmani dans un communiqué publié par la presse marocaine. Agence jeudi.
La semaine dernière, les autorités marocaines ont déclaré avoir convoqué le directeur local du groupe basé à Londres pour exiger des preuves des « accusations graves et tendancieuses », mais n’ont pas obtenu de réponse.
Sans preuves, les allégations d’Amnesty équivaut à « une campagne internationale injuste de diffamation dictée par un programme qui n’a rien à voir avec les droits de l’homme », selon le communiqué.
Il a ensuite dénoncé « la persécution systématique et continue de l’organisation contre les intérêts du Maroc ».
En outre, le Maroc « ne dispose pas de la technologie NSO », a déclaré à l’AFP un haut responsable du gouvernement sous couvert d’anonymat, se référant à la société de sécurité israélienne.
Rabat a déclaré la semaine dernière qu’il enquêtait si Radi recevait un financement étranger pour les services de renseignement.
Le communiqué de jeudi indique que le journaliste « fait l’objet d’une enquête judiciaire pour violation présumée de la sécurité de l’Etat, en raison de ses liens avec un officier de liaison d’un pays étranger ».
Il a indiqué que l’agent étranger présumé « travaillait sous couverture diplomatique depuis 1979 dans plusieurs régions de tension » à travers le monde.
La semaine dernière, Radi a déclaré à l’AFP que l’action en justice était liée au rapport d’Amnesty, dénonçant les allégations contre lui comme …